La prévention du bruit au travail ne concerne pas uniquement certains secteurs industriels ou le BTP. Les salariés du tertiaire peuvent être aussi exposés à un bruit trop important dans des lieux qui accueillent du public ou dans des plateaux en « open-space ». Cette exposition a des effets sur la santé et le bien-être des travailleurs : entreprendre une démarche de prévention est essentielle. Mais comment identifier un problème de bruit, et quelles sont les solutions de prévention ? A l’occasion de la Journée nationale de l’audition le 10 mars, PmSm fait le point.
Fatigue auditive, stress et risques : quels effets du bruit sur la santé des salariés ?
Un actif sur deux est « gêné par le bruit et les nuisances sonores sur son lieu de travail », selon un baromètre de l’IFOP réalisé avec l’association JNA (Journées nationales de l’audition). Au-delà de la gêne, le bruit a des effets sur la santé des travailleurs : des troubles de l’audition, une augmentation du stress et des réactions liées au stress (agressivité par exemple). Mais également un risque accru d’accident du travail lorsque le bruit cause une distraction ou masque un signal d’alerte. Certains sons sont encore plus traumatisants pour l’ouïe : un son aigu, ou un son soudain…
Mais alors, quelles sont les limites sonores à ne pas franchir ? Pour l’INRS (santé et sécurité au travail), un niveau sonore très élevé (plus de 130 décibels) est dangereux pour l’ouïe, même sur une très courte durée. Mais un niveau moyen de 80 décibels, sur une journée de travail de 8 heures, peut mettre l’ouïe en danger. A titre de comparaison, 80 décibels est le niveau sonore d’une rue à forte trafic. C’est aussi le niveau sonore de certains environnements de travail. Quelques exemples : une salle qui reçoit du public, des bureaux placés non loin de machines, un « open-space » avec des sonneries de téléphone ou des personnes qui discutent…
La prévention pour mieux lutter contre les effets du bruit
Il existe des solutions pour protéger les salariés et les isoler du bruit : une correction acoustique des locaux par exemple, avec la pose de cloisons ou de sous-plafonds isolants, ou encore une protection acoustique pour isoler les machines bruyantes. La prévention du bruit peut passer par une réorganisation des activités, ou une limitation du temps d’exposition au bruit. Des équipements de protection individuels sont nécessaires, dans certains cas.
Enfin, il ne faut pas oublier les actions de dépistage et d’information, avec un suivi santé approprié, qui nécessitent un relais par des professionnels de santé en entreprise.
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