Depuis 2017, Carole est infirmière de santé en entreprise chez PMSm. Elle a une autre casquette : elle est membre du Comité social et économique (CSE) de PMSm, au sein duquel elle s’occupe du thème du handicap. Le sujet lui « tient à cœur » : elle est elle-même en situation de handicap. À l’occasion de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH), PMSm vous propose de découvrir son parcours et son rôle. Première partie de notre interview.
PMSm est le leader en France de l’assistance médicale en entreprise et propose une externalisation de l’infirmerie d’entreprise.
Vous êtes infirmière diplômée d’État, et vous avez d’abord exercé dans le milieu hospitalier avant de rejoindre PMSm. Pouvez-vous raconter votre parcours ?
Je suis en effet IDE depuis 2004 ! En hospitalier, j’ai notamment exercé auprès des personnes âgées et dans les services de soins palliatifs. Mes soucis de santé sont liés au travail que j’exerçais : j’ai une hernie discale paralysante et un glissement de vertèbre qui comprime la moëlle épinière. Autant dire que dans mon activité d’alors, je ne pouvais plus me tenir debout de manière prolongée, ou porter des charges lourdes. Cela a été un coup d’arrêt et j’ai cherché un nouveau poste « de bureau ». C’est là que je me suis orientée vers la santé au travail. Je suis arrivée chez PMSm en mai 2017.
Chez PMSm, un accompagnement pour les collaborateurs
en situation de handicap
Comment votre poste est-il adapté à votre handicap ?
Il se trouve que j’ai été embauchée précisément sur le poste sur lequel j’exerce toujours aujourd’hui : dans une structure de Bouygues Telecom qui accueille une centaine de salariés. Il s’agit d’un poste à 80 % : c’est le souhait du client. Les conditions de travail étaient compatibles avec ma santé : un poste assis, qui ne nécessitait pas de porter des charges, avec des horaires de bureau qui me convenaient mieux… J’étais à ce moment dans une démarche RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé), et j’ai donc été embauchée par PMSm en toute connaissance de cause : en tant que salariée RQTH.
Une adaptation du matériel a aussi été nécessaire ?
Après mon embauche, mon état de santé s’est aggravé et j’ai subi une intervention chirurgicale. Mais à mon retour j’ai bénéficié d’un accompagnement, et de préconisations de la médecine du travail pour aménager mon poste de travail. Du matériel notamment, avec un bureau à hauteur variable et un fauteuil avec plusieurs points de réglage. Le dossier a été géré de bout en bout par PMSm, qui s’est occupé du suivi (et des relances !) auprès de l’Agefiph (Association nationale de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées). Il n’y a pas eu de difficulté ensuite pour que ce matériel soit installé dans l’entreprise où j’exerce.
Travailler avec un handicap, c’est aussi une situation que rencontrent d’autres infirmières et infirmiers de santé au travail. Quelles formes peuvent prendre l’accompagnement ?
Les infirmières et infirmiers qui s’orientent vers la santé au travail après une carrière à l’hôpital peuvent rechercher un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, ou prioriser la vie de famille. Mais il y en a d’autres – comme moi -, qui ont des soucis de santé qui ne leur permettent plus de se confronter aux exigences de l’hôpital, ou du libéral. Je pense que PMSm en est bien conscient et propose un accompagnement en conséquence, pour que chacun trouve sa place.
En ce qui me concerne, c’est un aménagement matériel qui a été nécessaire, mais l’adaptation peut prendre d’autres formes. Adapter des horaires de travail, ou même mettre en place un mi-temps thérapeutique est possible aussi par exemple.
Lire la suite de l’interview : Handicap et travail, « ne pas se fermer des portes »