Chaque année, près de 400 000 personnes apprennent qu’elles ont un cancer. 40 % d’entre elles sont en poste au moment de ce diagnostic, selon les chiffres 2022 de l’Institut national du cancer. Le retour à une activité professionnelle peut être particulièrement important pour se reconstruire après la maladie. Pourtant, un salarié sur 5 connaît des difficultés dans la poursuite de sa carrière professionnelle. Comment accompagner le retour au travail ? Quels dispositifs sont possibles ? PMSm fait le point.
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Le salarié n’a aucune obligation à annoncer son cancer
Selon Le Monde, le cancer « reste un tabou dans le monde du travail » pour plus de six salariés sur dix. C’est aussi ce qui ressort de la prise de parole d’Arthur Sadoun, en avril 2022. Le président de Publicis a fait le choix de parler de sa maladie à ses salariés dans une vidéo sur Youtube. Fort de son expérience et de ce vécu, il a évoqué dans un article de FranceTVInfo sa volonté d’« éliminer la stigmatisation du cancer sur le lieu de travail ».
Légalement, le salarié n’a aucune obligation d’informer son employeur qu’il souffre d’un cancer. Cela relève de la sphère privée. Le dire, ou non, est un choix personnel. Mais surtout, l’article L1132-1 du Code du Travail, stipule qu’« aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou indirecte […] en raison de son état de santé, de sa perte d’autonomie ou de son handicap ». Pourtant, 21 % des salariés disent avoir connu des difficultés dans la suite de leur carrière après un cancer, selon une enquête de l’Institut national du cancer (novembre 2022). Il peut s’agir d’une perte d’avantages, d’un changement de poste non désiré, d’une augmentation refusée ou d’une promotion manquée…
Concilier maladie et retour à l’emploi : l’accompagnement est essentiel
S’il ne souhaite pas en parler à son employeur, le salarié dispose d’interlocuteurs dédiés pour demander de l’aide et préparer son retour : la médecine du travail et le service de santé en entreprise.
La visite de pré-reprise est une étape indispensable. Elle est obligatoire pour les arrêts de longue durée :
– Pour tout arrêt d’au moins 30 jours ayant débuté avant le 1er avril 2022 ;
– Et pour tout arrêt d’au moins 60 jours à partir du 1er avril 2022.
Il est aussi possible de solliciter cette visite, dès lors que le retour est anticipé, pour une absence de plus de 30 jours après le 1er avril 2022. Le médecin du travail peut ainsi préconiser un aménagement du temps de travail ou une adaptation de poste lorsque c’est nécessaire.
Le rôle de l’infirmière de santé en entreprise est aussi essentiel. « En tant qu’infirmières de santé en entreprise, nous sommes des pivots entre différents acteurs : le service des ressources humaines, le service de santé au travail, le psychologue du travail ou encore les assistantes sociales… », relève ainsi Carole, infirmière de santé en entreprise chez PMSm. L’adaptation du poste peut ainsi passer par :
– Des solutions matérielles ;
– Un aménagement des horaires ;
– Ou même par un atelier de sensibilisation auprès des collègues, pour faciliter le dialogue si le salarié le souhaite.
D’autres options sont possibles, comme le recours à des dispositifs d’aide comme le Temps partiel thérapeutique (TPT) ou la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQHT).