Est-il vrai que travailler sur un écran fait baisser la vue ? La lumière bleue empêche-t-elle vraiment de dormir ? Zoom sur le travail sur écrans et ses répercussions sur la santé physique et mentale.
Vrai ou faux ? Le travail sur écrans fait baisser la vue
Vrai et faux
Il est établi que l’usage intensif d’écrans est une cause de fatigue visuelle. Cela peut provoquer des symptômes tels que :
- Des maux de tête ;
- Une vision trouble ;
- Des picotements voire des irritations liées à une sécheresse oculaire.
À l’heure actuelle, il n’existe pas de preuve scientifique de l’existence d’un lien entre travail sur écrans et baisse de l’acuité visuelle. En revanche, une sollicitation excessive de la vision de près (même sans écrans) et le manque de lumière naturelle sont des facteurs de risque de myopie.
En télétravail ou au bureau, il est recommandé de faire des pauses sans écran pour prendre soin de sa santé visuelle : 5 minutes toutes les heures en cas d’activité intensive, ou 15 minutes toutes les 2 heures (selon l’INRS).
Vrai ou faux ? Travailler sur écran impacte la santé dans son ensemble
Vrai
Outre la fatigue visuelle, le fait de travailler sur un écran est un facteur de risque de différents troubles pouvant survenir à court ou à long terme :
- Troubles musculo squelettiques (TMS) ;
- Stress et risques psychosociaux (RPS) ;
- Maladies cardiovasculaires.
Ces risques sont liés à l’organisation des tâches, à la posture sédentaire et à l’aménagement du poste de travail. Les actions de prévention en entreprise, comme celles proposées par PmSm, permettent de mettre en place des solutions matérielles et/ou organisationnelles selon les besoins.
Vrai ou faux ? L’addiction aux écrans, ça n’existe pas
Faux
Les conduites addictives ne sont pas réservées à des produits comme l’alcool ou le tabac. Le numérique en général, les réseaux sociaux ou les jeux en ligne peuvent eux aussi provoquer des troubles liés à la dépendance : perte de contrôle, augmentation de la priorité accordée aux écrans, isolement.
Chez les salariés, l’usage excessif d’écrans et la connexion quasi-permanente sont également des causes de « blurring » (littéralement flou) : l’effacement de la frontière entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Le phénomène se produit lorsque les collaborateurs consultent leurs mails (voire y répondent) en dehors des horaires de bureau.
Rappel : le droit à la déconnexion est entré dans le Code du Travail en 2017. La loi prévoit « la mise en place par l’entreprise de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques, en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale ».
Vrai ou faux ? Les écrans affectent la qualité du sommeil
Vrai
Utiliser un smartphone le soir avant le coucher entraîne bien des conséquences néfastes sur le sommeil. En cause : la lumière bleue qui agit sur la rétine, dérègle le rythme circadien (l’horloge biologique) et retarde l’endormissement. Le fait d’être connecté produit aussi une stimulation cognitive, peu propice au repos.
Au-delà de l’usage des écrans, prendre soin de son sommeil est indispensable pour préserver sa santé physique et mentale, et pour éviter les répercussions négatives au travail (baisse de la concentration, stress). Il s’agit aussi d’un enjeu majeur de sécurité pour les métiers les plus exposés aux risques d’accidents du travail.